Mémorial Lyonnais
du Génocide
des Arméniens
L'étude des archives et des documents historiques du génocide des Arméniens ne permet pas de comprendre la notion d'arménité dans son ensemble.
Le Mémorial Lyonnais pour le génocide des Arméniens est désormais un élément générique de la cause de droits de l’Homme. Il ne représente plus un simple mémorial parmi d’autres.
Des combats comme celui qui a été livré pour que le Mémorial Lyonnais puisse exister, montrent que la nécessité de justice peut être une véritable arme pour la cause arménienne.
A la livraison de l'ouvrage nous vous remettons les clés de lecture du mémorial.
Le Mémorial Lyonnais pour le génocide des Arméniens n’est plus un simple mémorial même si cette expression tend vers l’oxymore.
Au moment de rendre cette place à la ville de Lyon et à ses passants...
Certains pourront s'étonner qu'un mémorial puisse s'implanter sur une place aussi fréquentée et bruyante.
Vous allez comprendre pourquoi le lieu choisi est propice à l'érection du Mémorial dédié à tous les génocides et crimes contre l'humanité.
Les gens abordent un monument comme nous abordons l’oubli. Sans savoir qu’il représente un lieu de résistance, une résistance laissée à elle seule, une résistance sans partisan.
Le 18 mars 2006, alors que la manifestation contre le CPE s’est à peine dispersée, la place Bellecour à Lyon s’enfle d’une nouvelle rumeur : des associations turques ont appelé à manifester contre le mémorial pour le génocide arménien dont les travaux ont commencé à deux pas de là, place Antonin Poncet.
Si nous ne prenons pas garde, le caractère fallacieux de certaines procédures juridiques peut aisément conduire à une démocratie de la honte.
Le mémorial de Lyon prouve une fois de plus un schéma mental classique en stratégie. L'ennemi est dangereux tant qu'il n'est pas identifiable.
Le titre qui nous réunit est, à plus d’un égard, paradoxal : il semble d’abord nous renvoyer à une impossibilité de fait : peut-on représenter l’irreprésentable puisque, par définition, l’irreprésentable est ce qui échappe à toute représentation. Comment le dire, le traduire, le figurer, comment l’inscrire dans une peinture, un monument, une image ?
Les problèmes politiques et diplomatiques que soulève l'érection du mémorial du génocide des Arméniens sont tout à fait révélateurs de la nécessité du combat à mener.
Le peuple arménien n’est pas le gardien de sa seule histoire. Sa vigilance tient à ce que son Génocide inaugure, bien malgré lui, un siècle de chaos : la Shoah, les massacres rwandais sont la preuve que l’histoire peut se répéter dans ce qu’elle a de pire.…